La refonte de votre site web n’est pas un projet que vous lancez par simple plaisir.
L’opération a un coût en budget, en temps, en énergie et vous aurez probablement besoin de mobiliser des ressources en interne.
Si vous êtes prêt à investir ces ressources, c’est que vous en attendez un retour légitime. Vous avez identifié des objectifs et des résultats clairs que vous comptez bien atteindre grâce au nouveau site.
Sachez que bien des projets de refonte sont lancés avec les mêmes bonnes intentions, mais se concluent tout de même sur un ROI (Retour sur Investissement) à peine satisfaisant.
La pression de la mise en ligne, les demandes parfois contradictoires en interne, les pressions pour ajouter des fonctionnalités non indispensables mais qui ont tapé dans l’oeil des décideurs...
Autant de distractions qui risquent de dévier le projet de son objectif final : le Retour sur Investissement.
Pour éviter cet écueil, vous aurez besoin d’une approche pragmatique et objective qui vous permettra de contrôler le projet.
Entre en scène : le Growth Driven Design
Le Growth-Driven Design est une approche par le résultat.
Son principal atout est qu’elle offre un processus simple, clair, direct et objectif pour garantir le ROI du projet. Votre croissance devient la boussole même qui guidera chaque décision prise pendant le projet.
Pour mieux comprendre comment cette approche contribue directement au ROI, observons d'abord ensemble quelques-unes des dérives qui apparaissent généralement lorsqu'un projet est géré via les méthodes traditionnelles de conception de sites.
Ecueil #1 : le cahier des charges n'est pas priorisé
Votre cahier des charges mélange probablement des items indispensables à la réussite du projet (= qui servent directement les objectifs) avec des items secondaires (= pertinents, mais ayant un impact moindre sur le ROI de votre site).
Imaginons par exemple que l'objectif principal de votre site soit de générer des leads. La page d'accueil et le formulaire de contact auront plus d'impact que la page listant vos apparitions dans la presse ou celle regroupant les dernières actualités de votre société.
Pourtant, ces quatre pages seront placées exactement au même niveau dans votre cahier des charges. Elles devront toutes êtes réalisées avant de procéder à le mise en ligne.
Bref, votre prestataire incluera dans son estimation tous les items, les “must have” comme les “nice to have”, sans faire de distinctions, même si la différence entre leur ROI respectif est abyssal.
Ecueil #2 : chaque décision est prise sur la base d'une hypothèse
Quantité de choix que vous ferez pendant le projet (sur l'arborescence, la répartition des contenus, la stratégie pour attirer des visiteurs, etc.) seront réalisés en vous basant sur des hypothèses.
“La première chose que veulent nos clients en arrivant sur le site, c’est d’en savoir plus sur notre société. Nos services viennent après.”
“Nos clients sont actifs sur Facebook et seront enclins à interagir avec notre marque”.
“Nos visiteurs ne verront pas d’objection à donner plusieurs informations (adresse, numéro de siren, etc.) et à se créer un compte chez nous pour accéder aux études de cas”.
Il est indispensable de valider ces hypothèses ou au moins les plus cruciales d'entre elles. Dans le cas contraire, vous allez faire un pari sur les chances de succès de votre site. Et les paris ne sont pas la source de ROI la plus fiable qui soit.
Ecueil #3 : le projet est ouvert aux perturbations
De nouveaux items non prévus dans le cahier des charges feront leur apparition pendant le projet. C’est une part naturelle de tout projet web : ce n’est qu’en ayant le résultat sous les yeux que vous-mêmes ou votre direction détecterez de nouveaux items pertinents pour assurer le succès du site.
Le problème se pose typiquement pendant la phase de recette : l'étape lors de laquelle client et agence vérifient que le site livré correspond à ce qui a été commandé. En plus des éventuels bugs qui pourraient apparaitre, nombre de fonctionnalités supplémentaires non prévues risquent d'être demandées à la dernière minute : vos collègues ou votre direction auront des idées et des inspirations qu'ils chercheront à imposer "de peur de manquer le coche".
Et ces contributions n'auront pas nécessairement de contribution réelle au ROI du projet. Or, elles vous seront facturées par le prestataire.
A l'opposé : l’approche par le résultat
Ces trois écueils de la méthode traditionnelle sont malheureusement fréquents et provoquent une diminution considérable de la rentabilité des projets web.
C'est en réaction à ces problèmes que sont nées les méthodes pragmatiques dont le Growth-Driven Design. Leur priorité ?Mettre en place des garde-fous capables de protéger le projet en amont et en aval.
Atout #1 : les décisions sont basées sur le réel
Le projet commence par un audit du site actuel, des résultats atteints jusqu’ici, des difficultés qu’il faudra lever et des opportunités à exploiter (tels potentiels pour le SEO, tels contenus particulièrement demandés par vos clients type, etc.).
Deuxième étape : identifier les hypothèses clés sur lesquelles se construira le site et les tester à moindre coût. Par exemple, en prenant quelques minutes pour interviewer l'un de vos clients. Ou examiner les informations obtenues via l’outil de webanalytics. Ou encore mettre en place un outil de tracking avancé sur le site actuel afin d’étudier les comportements des visiteurs sur les pages clés.
Nous disposons aujourd'hui d'une foule d'outils conçus justement pour obtenir ces informations. Un tel audit peut être réalisé en quelques heures et apporter un maximum d’informations précieuses susceptibles d'améliorer la rentabilité du projet.
Atout #2 : les items fondamentaux reçoivent une priorité absolue
Grâce aux informations solides récoltée, il devient possible de prioriser votre cahier des charges. D'identifier les éléments qui sont réellement vitaux pour atteindre vos objectifs. Et de construire un launchpad : une première version du site qui ne contient que les items (fonctionnalités, pages, contenus, etc.) réellement indispensables pour atteindre les objectifs du site.
Les items qui ne sont pas directement liés aux objectifs seront ensuite ajoutés progressivement, après cette première mise en ligne.
Cela a deux bénéfices immédiats :
1/ Les équipes en interne sont moins sujettes à pousser des fonctionnalités non-indispensables (par peur de devoir attendre la prochaine refonte dans 4 ans).
2/ La première version mise en ligne a le meilleur ROI possible et vous pouvez construire sereinement à partir de celle-ci tout en pesant pour chaque ajout le bénéfice réel.
Atout #3 : le process d'amélioration continue garantit le meilleur ROI
Une fois le launchpad prêt, les items restants peuvent être priorisés sereinement en fonction de leur contribution réelle au ROI du site.
Nul n’est parfait, et même le plus objectif des décideurs peut être tenté, pendant le projet, d’ajouter une fonctionnalité pour des raisons pas tout à fait légitimes (parce qu’un concurrent l’utilise déjà, parce que c’est ludique, parce que c’est moderne…).
Ce processus vous permet de repérer ce type d’items et vous fournit les arguments pour convaincre diplomatiquement votre direction que cet ajout est discutable et devrait attendre le prochain cycle d’amélioration continue.
Refonte de site et ROI : ce qu’il faut en retenir
Assurer la rentabilité lors de la refonte de votre site vous demandera une vigilance et une discipline permanente. Mais en vous appuyant sur des process pertinents, guidés par le résultat et la croissance, vous allégerez considérablement cette charge.
La bonne méthode vous permettra également de poser plus clairement en amont les certitudes que vous avez et les hypothèses à vérifier avant de lancer le développement.